A la poursuite du Serpent de fer

Janvier 2024

Un des plus longs trains du mondePhoto : Marion

Nous entrons en Mauritanie accompagnés par un vent de sable qui nous laissera peu de répit pendant notre découverte, mais nous offrira des atmosphères oniriques.

Brumes de sable à la Villa MaguelaPhoto : Marion

Il reste quelques traces du quartier français près de la Villa Maguela à Nouadhibou où nous avons trouvé refuge avant de partir pour le désert. Quel plaisir de déambuler dans ces vestiges d’un autre temps…

Au pays de nulle partPhoto : Marion

Retour dans le passéPhoto : Marion

Un mois plus tard, nous reviendrons à la Villa Maguela avant de repasser la frontière pour le Maroc. En voyage, nous aimons revenir sur nos traces. Même lieu, autre ambiance.

Même ponton, un mois plus tardPhoto : Marion

Nous terminerons notre découverte de Nouadhibou par le Cap Blanc connu pour sa colonie de phoques moines pratiquement disparue, mais où nichent des… vautours fauves !

Le Cap Blanc et son sable rose à 10 km de NouadhibouPhoto : Marion

Effectivement, un vautour fauve nous attendaitPhoto : Daniel

C’est en compagnie de deux équipages rencontrés en cours de route, les Jntrottrers, et un couple suisse italien Domenico et Michelle, que nous parcourons 440 km de pistes le long de la voie ferrée Nouadhibou-Zouerate, jusqu’à Choum.

La Belle EquipePhoto : Marion

La piste 4X4 qui longe le train nous immerge dans l’immensité du Sahara. Nous empruntons ce trajet emblématique à la rencontre du légendaire train minéralier, le « Serpent métallique du Désert Â», l’un des plus longs trains du monde. Il transporte du minerai de fer depuis Zouerate, dans le nord, à Nouadhibou, sur la côte atlantique. 

L’attraction de la longue piste monotone !Photo : Marion

Sur 700 kilomètres, 4 locomotives tractent près de 240 wagons, un train de 2,5 km rempli de minerai de fer, extrait d’une mine à ciel ouvert. Le train, qui peut transporter jusqu’à 17 000 tonnes de minerai à chaque voyage, est un véritable symbole de l’industrie minière du pays. Cette exploitation demeure l’élément vital de l’économie mauritanienne.

Le fil rouge de cette longue piste sableuse de la voie du chemin de fer, est l’espoir de croiser ce train. S’arrêter en chemin pour visiter les quelques villages qui abritent les aiguilleurs et leur famille. Il n’y a qu’une voie, 9 évitements sont installés pour le croisement des trains. Tout se fait manuellement. 

TmeymichatPhoto : Marion

Il faut être vigilant dans la conduite car d’anciens rails sont enfouis dans le sable. Certains sont récupérés pour construire l’armature d’abri ou comme clôture de jardin pour les protéger des dromadaires.

Pépinière de palmiers à TmeymichatPhoto : Marion

La piste offre des vues hypnotisantes sur un paysage aride, avec des dunettes de sable et des formations rocheuses uniques. 

Dunettes autour de Ben AmiraPhoto : Daniel

Un des intérêts de cette piste est la découverte des monolithes de Ben Amira et d’Aïcha, véritables iles rocheuses au milieu de cet océan de sable.

Ben AmiraPhoto : Marion

Ben Amira est le plus grand monolithe d’Afrique avec 500 à 600 m d’altitude, selon les sources, le troisième plus haut du monde, après Urubu et le mont Augustus en Australie. On raconte, qu’à l’origine il n’y avait qu’un seul monolithe. Mais lors du « divorce », l’homme serait resté avec les deux enfants (les deux petits monolithes). Quant à sa femme, Aïcha serait partie avec sa servante cinq kilomètres plus loin.

AïchaPhoto : Daniel

Randonnée autour de Ben Amira, Véronique et DanielPhoto : Marion

En l’an 2000, au pied du monolithe Aïcha, des artistes du monde entiers vinrent sculpter une vingtaine de rochers pour célébrer la paix et la Mauritanie.

Mouflon du désertPhoto : Marion