Equateur 2017

Galápagos, tortues géantes, Iguanes et compagnie

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Tortues géantes des Galápagos à la Station de recherche Charles Darwin de Puerto Ayora, Isla Santa CruzPhoto : Marion

L’archipel des Galápagos, province de l’Equateur, niche au coeur de l’océan Pacifique à 1000 km des côtes, et abrite une faune unique au monde dans un univers encore préservé, l’un des plus beaux joyaux naturels de la planète.

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Ilot avec mangrove vers Los Túneles, Isla IsabelaPhoto : Marion
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Célèbre rocher volcanique escarpé, le Pinnacle Rock de l’Isla Bartolomé, île non habitée.Photo : Marion

Les Galápagos, ce sont 127 îles et îlots volcaniques dont 5 seulement sont habitées. C’est un des rares endroits de la planète où l’empreinte humaine reste minimale. Les animaux l’ont bien compris, ils ne s’enfuient pas à notre approche, ils sont chez eux et recherchent même notre compagnie.

VIDEO : « MARION ET LES OTARIES »

 

 

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Une colonie d’otaries loge en ville sur la plage de Puerto Baquerizo Moreno sur l’île San CristobalPhoto : Marion

L’archipel des Galápagos fut le premier site inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco en 1978. Depuis cette date, la population a beaucoup augmenté et modifié quelque peu l’environnement. 26 500 habitants vivent aujourd’hui sur l’archipel, essentiellement du tourisme. Pour limiter cet impact, seules les personnes nées aux Galapagos peuvent maintenant s’y installer.

Lorsque nous pensons aux Îles Galápagos, nous viennent à l’esprit des images de tortues géantes et d’iguanes, animaux endémiques de ces îles qui font rêver, qui nous ramènent vers des temps préhistoriques.

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Iguane marin à Puerto Villamil à l’isla IsabelaPhoto : Daniel

 

La tortue géante, « galápago » en espagnol, a donné son nom à l’archipel : « îles des tortues ». La population des tortues des Galápagos était estimée à 250 000 spécimens, à leur découverte, en 1535. Aujourd’hui, il en resterait 15 000. Aux XVIIIéme et XIXéme siècles, les baleiniers et les pirates faisaient halte aux Galápagos, pour remplir leurs cales de tortues géantes, qui leur servaient de viande fraîche durant des mois. Ces animaux peuvent rester sans se nourrir pendant une année. On estime que 200 000 tortues ont été ainsi capturées.

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Exposition à la Station de Recherche Charles Darwin de Puerto Ayora sur l’Île Santa CruzPhoto : Marion

Elles se nourrissent de végétaux et stockent les éléments nutritifs sous forme de graisse. Ces réserves leur ont permis de traverser l’Océan sur des troncs d’arbres pour venir d’Amérique centrale jusqu’aux Galápagos.

Aujourd’hui, l’homme n’est plus le prédateur de ces tortues géantes. Ce sont les espèces introduites par l’homme qui déciment les jeunes chéloniidés. Le chat sauvage et le chien les croquent, les vaches les piétinent, les rats et les porcs dévorent les oeufs, les chèvres mangent la végétation dont se nourrissent les tortues…

Sur les îles Santa Cruz et Isabela se trouvent des centres de reproduction en captivité pour permettre la sauvegarde de ces espèces endémiques.

Les tortues sont donc élevées jusqu’à ce que leur carapace soit assez solide pour ne pas être croquée par les chats sauvages ni les chiens. Elles passent leurs 5 premières années de vie dans une nursery, protégées par un grillage pour que les chats sauvages n’y pénètrent pas.

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Ces petites tortues restent pendant 5 ans sous ces grillages, pour être à l’abri des chats sauvages, au Centre de reproduction à Villamil sur l’île IsabelaPhoto : Marion

A leur dixième anniversaire, elles sont conduites sur le lieu d’origine de leur espèce. 50 % d’entre elles survivront. Les autres seront victimes de dérochement. Si elle se retrouvent sur le dos, elles s’affolent et meurent d’épuisement en essayant de se retourner.

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Tortue géante des Galápagos sur le chemin du Mur des Larmes, Isla IsabelaPhoto : Marion

Ces tortues peuvent vivre jusqu’à 300 ans mais il leur faut 100 ans pour être vraiment grandes. Elles se reproduisent dès l’âge de 20 ans jusqu’à 200 ans. Une ponte tous les deux ans. La femelle est beaucoup plus petite que le mâle.

VIDEO : Tortues géantes des Galápagos
 
 
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Iguanes marins à l’Isla IsabelaPhoto : Marion

L’iguane marin des Galápagos, espèce endémique, est le seul lézard marin au monde. Sa couleur sombre se confond parfois avec les rochers sur lesquels ils se trouvent. Elle lui permet d’absorber rapidement l’énergie solaire afin de minimiser la période d’engourdissement due au froid, après avoir émergé de l’eau. Il passe très peu de temps, de quelques minutes à une demi-heure, dans les eaux peu profondes, pour se nourrir d’algues marines, car les eaux des Galápagos sont plutôt froides à cause du courant de Humboldt.

Le sel marin, qu’ils expulsent par les glandes nasales, blanchit leur crâne.

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Le repos du guerrierPhoto : Daniel

Habitués à voir des photographies d’iguanes marins en gros plan, nous les imaginions beaucoup plus imposants. En fait, ils sont assez petits : de 1 mètre pour les femelles à 1,7 mètre pour les mâles. Leur taille et leur couleur varient d’une île à l’autre. Nous devons faire attention où nous mettons les pieds pour ne pas marcher sur leur queue longue et effilée. Quand le froid l’engourdit, l’iguane n’est pas en mesure de se déplacer efficacement. Il pourrait devenir agressif, compensant son manque de mobilité par des morsures brutales ou des coups de queue.

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Iguanes marins roses de l’Isla EspañolaPhoto : Marion

Ils présentent la particularité de pouvoir modifier leur taille, même celle des os, afin de s’adapter aux pénuries de ressources alimentaires, engendrées par le phénomène « del Niño ». Ils la réduisent alors de 20 % et retrouve leur stature  antérieure lorsque les sources alimentaires reviennent à la normale.

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Iguane terrestre, Isla Seymour Norte, GalápagosPhoto : Daniel

Nous rencontrerons beaucoup d’iguanes marins mais très peu d’iguanes terrestres. Quelques spécimens sont conservés au Centre de recherche Charles Darwin de Puerto Ayora à l’Isla Santa Cruz. Nous ferons une excursion à l’Isla Seymour Norte pour en voir en liberté. Les Iguanes terrestres se nourrissent principalement d’herbes, de fleurs et de raquettes de cactus.

Nous passerons deux semaines aux Galápagos, navigant d’île en d’île, pour découvrir sa faune variée.  Nous naviguerons depuis 3 îles habitées : Santa Cruz, Isabela, San Cristobal vers les îles : Seymour Norte, Mosquera, Bartolomé, Pinzón et Española.

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« Tu as vu mes pattes ! » Fou à pattes bleus à l’Isla Isabela lors de l’excursion aux TúnelesPhoto : Daniel

Cette espèce est appelée Fou car elle est maladroite sur terre. Elle a une démarche très comique.

Vidéo : Fous à pattes bleues aux Túneles, Isla Isabela

 

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A la période des amours la « Grande Frégate » mâle gonfle une poche sous le bec, véritable appel aux femelles pour les attirer afin de s’accoupler.Photo : Daniel

Toutes les excursions sont, obligatoirement, encadrées par des guides du Parc National et limitées journellement, pour chaque île, afin de préserver la tranquillité des animaux. Les traversées ne sont pas de tout repos sur ces lanchas (vedettes) équipées de 3 moteurs totalisant 650 chevaux.

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Lancha qui nous permet d’aller d’île en île. Les traversées durent 2 heuresPhoto : Marion

Parfois ces traversées nous réservent des surprises. Nous avons dû changer de bateau en pleine mer agitée, lors de la traversée de l’île Santa Cruz à celle de San Cristobal, à la suite d’une panne de moteur, avec tous les bagages à transborder !

Autre surprise :

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Looping d’une Raie Manta de récif aperçue entre l’Isla Santa Cruz et Isla Bartolomé.Photo : Daniel

La Raie Manta de récif peut faire jusqu’à cinq mètres d’envergure. La queue, quand elle est intacte, peut atteindre 1,2 fois la longueur du corps.

Nous avons pris beaucoup de plaisir à nager avec les tortues marines si gracieuses, les requins, les bancs de poissons tropicaux multicolores, les raies dorées sur des fonds marins tapissés de coulées de lave aux couleurs étonnantes.

Comme l’archipel des Galápagos est un univers très préservé, la police locale doit être bien désœuvrée. Elle célèbre la fête des mères à toutes les « Mamitas » au marché de Puerto Ayora !

VIDEO : « La fête des mères à Puerto Ayora »

 

  1. Anita et Michele

    Compliments pour les photos!! Très belles !!
    Complimenti per le foto !! Molto belle !!
    Notre rêve est ce de faire le même voyage. Peut-être’
    Il nostro sogno e’ quello di fare lo stesso viaggio. Chissa’
    Nous suivons sur lelien groups
    Salut de l’Italie (Milan)

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  2. Francine LESOURD

    Que je suis heureuse de retrouver vos photos et commentaires après une longue absence
    dont je suis la seule responsable ! Magnifique faune colorée et ces fous bleus dont je garde
    le merveilleux souvenir sur l’île aux oiseaux de Tétiaroa. Faites nous rêver encore et encore,
    vous en possédez tous les ingrédients et savez si bien le faire. Amicalement, Francine

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  3. lelong nelly

    Merci de continuer à nous faire profiter de toutes ces splendeurs . Vous en avez vu de drôles de bêtes … Impressionnantes ! Mention spéciale pour le fou à pattes bleues et le jabot rouge de la grande frégate !
    Bonne continuation en altitude ! Nelly
    ps : nous avons été contents de croiser Joran à « chalon dans la rue », rencontre moins exotique mais néanmoins très sympathique !

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  4. Béatrice (BB)

    Rhooooo.. vous m’avez, une fois de plus, fait rêver : quelles couleurs extraordinaires ! Mes préférées : les fous aux pattes bleues, les raies , les tortues et leur accouplement si… heu.. si improbables et les merveilleux iguanes aux allures si préhistoriques j’adoooooore!
    Bonne continuation de voyage vers d’autres horizons que je ne réjouis de découvrir. Merci encore +++ & take cafe ! BB

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  5. Georges Chassagne

    Bravo Marion et Daniel pour ce superbe reportage sur les Galapagos qui fait rêver.De superbes photos et vidéos.
    Bon treck dans la cordillère blanche, encore une très belle expérience même si l effort est conséquent avec une telle altitude.
    Bien à vous deux.
    Georges

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